Depuis le début de la pandémie nous entendons parler de plus en plus de classes virtuelles. La crise sanitaire a révélé au grand jour une autre facette de la formation de nos jours : les cours à distance.
Les classes virtuelles ont donc été très prisées pour tenter de garder le contact et les interactions entre les élèves et les enseignants, plutôt que de leur envoyer un fichier sans réels échanges. Les étudiants, de tous les âges, se sont retrouvés à devoir dialoguer en virtuel avec leurs camarades et professeurs. Pourtant, cette méthode pédagogique n’a pas forcément été utilisée à bon escient, son efficacité n’a pas été à son maximum. Chaque étudiant a sa propre expérience avec cette modalité, cependant, on retrouve souvent des étudiants déçus et démotivés. Aujourd'hui, la classe virtuelle fait partie des outils de digitalisation des formations.
Mais qu’est-ce qu’une classe virtuelle ?
Il s’agit d’un moment en synchrone durant lequel un formateur et des apprenants se retrouvent pour travailler au travers de logiciels comme Google Meet, Microsoft Teams ou encore Zoom. Chaque apprenant se trouve à un endroit différent (lieu de formation, à son domicile, etc.). Le temps de formation se fait donc par le biais d’un outil de visioconférence, et donc à distance.
Quand s’en servir ?
En tant que formateur, vous pouvez mettre en place une ou plusieurs classes virtuelles dans votre parcours de formation. Toutefois, votre parcours ne doit pas uniquement contenir des classes virtuelles. Le mieux, lors d’un parcours de formation, est d’alterner entre les différentes modalités (présentiels, elearning, etc…). Par conséquent, il est préférable de mettre en place des classes virtuelles au sein d’un parcours en blended learning, lors de moments synchrones. Si vous souhaitez savoir ce qu’est le blended learning et comment vous pouvez le mettre en place, n’hésitez pas à consulter notre article dédié aux modules de formation en Blended Learning.
Pour qu’une classe virtuelle soit optimale, le nombre d’apprenants présents ne doit pas excéder 6 collaborateurs. Si le nombre d’apprenants présents lors de la classe virtuelle est supérieur à 6, alors il ne s’agit plus d’une classe virtuelle mais d’une visioconférence. Si vous rassemblez plus de 6 participants, votre classe virtuelle ne sera pas efficace pédagogiquement parlant.
Les participants seront moins investis et plus dissipés s’ils sont trop nombreux, certains d’entre eux n’oseront pas participer et ne pourront pas monter en compétences comme ils le devraient. C’est pour cela que ce nombre est idéal pour que tous les participants puissent échanger ensemble, les interactions seront plus pertinentes, l’enseignement sera beaucoup plus efficace et dynamique. Vous le savez, lors d’échanges en visioconférence, nous remarquons que seulement une petite partie des étudiants participe et interagit.
De plus, pour qu’une classe virtuelle favorise la montée en compétences de vos collaborateurs, elle ne doit pas durer plus de 2 heures. Si sa durée dépasse 2 heures alors votre classe virtuelle aura un impact négatif sur la montée en compétences de vos apprenants.
L’erreur fatale commise lors de la mise en place massive des classes virtuelles a été que les formateurs prévoyaient des plages horaires beaucoup trop longues pendant leurs formations à distance. Une classe virtuelle de 7 heures n’est absolument pas efficace pour la montée en compétences de vos collaborateurs et étudiants. Il faut penser que les étudiants ne se trouvent pas dans la même salle et qu’ils sont plus facilement distraits par les distractions qui les entourent (smartphone, télévisions, etc.)
Comment mettre en place une classe virtuelle de qualité ?
Pour mettre en place votre classe virtuelle, il vous suffit d’avoir un outil de visioconférence et d’inviter vos collaborateurs à vous rejoindre. Il existe une multitude d’outils de visioconférence. Nous pouvons citer Google Meet, Microsoft Teams ou encore Zoom.
La classe virtuelle a des plus-values mais si elle est mal utilisée, lors d’une formation, elle peut perdre une bonne partie ou la totalité de ses plus-values pédagogiques. C’est pour cela qu’il faut éviter à tout prix la zoomification ! Vous vous demandez ce qu’est la zoomification ? C’est le fait d’utiliser les mêmes codes que ce soit lors d’une classe virtuelle ou un moment en présentiel. Or, il ne s’agit pas de la même modalité donc les codes ne sont pas les mêmes ! Lors d’une classe virtuelle, il faut prendre en compte le fait que, généralement, les apprenants sont chez eux.
Lorsque nous sommes à notre domicile, la concentration est mise à mal à cause de l’environnement de travail qui contient plein de distracteurs comme la télévision, le téléphone portable ou encore les animaux de compagnie. Cela n’a rien à voir avec le fait d’être assis dans une salle face à un tableau, l’espace de travail est totalement différent, l’apprenant n’est pas dans le même environnement et prend, souvent, moins au sérieux son apprentissage et sa formation.
L’un des enjeux de la classe virtuelle ainsi que des autres modalités pédagogiques est de garder vos collaborateurs concentrés et motivés tout au long de chaque séance de cours, ce qui n’est pas toujours facile, on vous l’accorde. Pour que ces deux éléments soient présents, il est important que vos collaborateurs soient actifs et non passifs pendant votre enseignement. Si vous faites un cours de type « cours magistral » les apprenants seront passifs.
En effet, ils vous écouteront et observeront les différentes slides de votre présentation, si vous en avez fait une. Or, ce n’est pas comme ça que vos apprenants monteront en compétences, les interactions sont inexistantes (ou presque) ! Pour que la classe virtuelle soit la plus efficace possible au cours de votre formation, il faut la rendre dynamique à l’aide d’activités pédagogiques comme des Questions à Choix Multiples, des Questions à Choix Uniques ou encore au travers d’un brainstorming. Vous pouvez aussi mettre en place des temps d’échanges entre apprenants ou avec le formateur.
Ainsi, grâce à l’interactivité que vous aurez mise en place, vos collaborateurs, souvent répartis sous forme de groupe, seront actifs et non passifs dans leur apprentissage. Ceci favorisera la montée en compétences de chacun des collaborateurs présents lors de la classe virtuelle. Faites tout de même attention lors de l’utilisation de cette modalité d’enseignement car votre objectif pédagogique peut très bien ne pas être atteint si vous l’exploitez mal.
Alors, prêt à (re)tenter l’aventure de la classe virtuelle ?